Histoire d'Essaouira
Si Essaouira l'ancienne Mogador des Portugais est l´une des cités les plus attachantes de la côte atlantique marocaine, elle le doit certainement à son climat tempéré toute l´année, à la gentillesse de ses habitants, et à son patrimoine architectural.Derrière ses remparts ocres et rouges, il règne une atmosphère unique. Vous y croiserez badauds, pêcheurs, commerçants et artisans, auxquels viennent se mêler des artistes du monde entier.
Essaouira, ville des alizés, est une petite ville côtière paisible, presqu'île baignée par l'Atlantique et limitée au Sud à Oued Ksob qui se jette dans la baie et sépare l'ancienne cité du village Diabet. Ce petit village abrita, dans les années soixante dix une communauté formée du mouvement hippie.
Les îles de Mogador, ces vestiges d'une ère glorieuse, cernées par une eau poissonneuse où la pêche est facile, semblent braver la nouvelle ville.
Mogador était un comptoir phénicien puis romain. Pour les phéniciens, ces grands navigateurs de l'époque, ce point leur servait d'escale avant de continuer leur route en contournant l'Afrique. Tandis que les romains venaient sur cette île cueillir ce précieux mollusque qui leur procurait la fameuse couleur pourpre dont ils teignaient leurs toges.
Hélas ce plus grand port de la région á cette époque, qui a connu toute sa gloire, n'est guère plus aujourd'hui, qu'un petit port de pêche.
La population d'Essaouira est constituée des Regraga, venus des montagnes « Jbel Hadid » et qui introduisirent l'Islam dans la région ; des berbères Haha et des Chiadma. Ces trois tribus avec la grande communauté juive, vivaient en toute harmonie.
La région d'Essaouira est célèbre pour les immenses forêts qui l'entourent et constituées principalement d'eucalyptus, de thuya, d'arganiers... Ce dernier pousse dans cet endroit unique et qui produit ce fruit précieux dont on extrait une huile parfumée et délicieuse aux multiples bienfaits.
Partout où pousse l'arganier des troupeaux de chèvres sont perchés à grignoter son fruit et à contribuer à la préparation de son huile. On ne peut parler de ces forêts sans évoquer le miel réputé dans cette région pour saveurs aux milles plantes sauvages, dont le thym, aux vertus guérisseuses.
Cette région est peuplée de chameaux et de moutons qui fournissent une laine de qualité et nécessaire à cette région où le vent souffle toute l'année. A partir des lainages obtenus, tissés encore à la manière traditionnelle, on découpe des toiles blanches qui drapent les femmes de la ville et des toiles noires pour celles des montagnes. Essaouira compte de nombreux monuments historiques. On peut citer la Sqala portugaise en front de mer, avec son esplanade circulaire et ses canons tournés vers l'océan. Le palais royal construit sur l'ordre d'Emmanuel situé à « Borj El Barmil » . Les « Riad », ces anciennes demeures transformées en musées ou en hôtels sont conservées en l'état.
Economie
L'économie d'Essaouira a connu son apogée depuis le 17ème jusqu'au début du 20ème siècle grâce, notamment à la présence massive des juifs appelés par le sultan Ahmed El Mansour Eddahbi et a celle d'une importante communauté européenne. De nombreuses sucreries ont été construites au Maroc par les Sâadiens, en particulier dans le Haouz. C'est à cette glorieuse époque que les échanges économiques et commerciaux se sont développés avec l‘Europe…
Essaouira aujourd'huit
Essaouira a connu deux styles différents de musiques : la musique des Haha au sud «en langue berbère » et la musique des Chiadma au Nord «en langue arabe ».
Essaouira est très connu pour la musique de transe de la confrérie des Hmadcha qui organisent un Moussem chaque année à Essaouira. Leur Zaouia, lieu de culte et de rencontres, se trouve dans la Médina.
La musique des Gnaoua, soudanaise, célèbre dans de nombreux pays, est une musique de transe où le corps s'exprime et se libère. Les Gnaoua sont d'anciens habitants de la cité ; ils sont des maîtres musiciens et utilisent les instruments à percussion et à cordes (tambour et guenbri) ainsi que les crotales (krakech)… Leurs chants tristes et plaintifs, à l'image du blues , racontent les souffrances vécues de leurs ancêtres.
Le moussem de Regraga qui commence au printemps, vers le 5 avril et dure une semaine, est un événement des plus marquants dans la culture marocaine.
Les Regraga sont reçus tous les ans par les notables de la ville au rythme des Hmadcha. Un accueil très particulier, empreint de culte et de dévotion, leur est réservé durant leur parcours, empreint de culte et de dévotion, leur est réservé durant leur parcours qui commence de leur Zaouia dans la région de Akermoud au Nord ‘Essaouira, en passant par Diabet. Toute la ville attend cet événement qui apportera joie et apaisement de l'âme et chassera les mauvais esprits. Durant leur séjour ils seront acclamés et vénérés par tous et reçus à grands plats de couscous, met traditionnel du pays.
La marqueterie est créée au début du 19ème siècle. Les artisans emploient le bois de Thuya qu'ils incrustent de bois de citron, de nacre, de bois d'ébène, d'ivoire et d'os de chameau. Les dessins pratiqués, appelés «khotta », sont de formes géométriques.
Dates historique
681
Les Arabes envahissent le Maroc (Introduction de l'Islam)
788
Dynastie des Idriissides
809
Création de Fès par Idriss II
1055
Dynastie des Almoravides
1061-1107
Règne de Youssef Ben Tachfine, qui a créé Marrakech
1130
Dynastie des Almohades
1184-1199
Règne du Yacoub El Mansour, Rabat devient capitale (Construction de la tour de Hassan à Rabat, de la Koutoubia à Marrakech et la Giralda in Sevilla
1258
Dynastie des Mérinides
1269-1286
Règne du Abou Youssef Yacoub (création de Fès el Jedid)
1331-1351
Règne du Abou Hassan (Construction de Chellah à Rabat)
1554
Dynastie saadienne
1578-1603
Règne du Ahmed el Mansour
1664
Dynastie alaouite
1672-1727
Règne du Moulay Ismail, qui construit Meknès
1927
Intronisation du S.M. Mohammed V
1956
Indépendance du Maroc
1961
Intronisation du S.M. Hassan II
1975
La «marche verte» met un terme à la présence espagnole au Sahara. Les territoires du Sahara retournent au Maroc.
1999
Intronisation du S.M. Mohammed VI